Selon l’Est Républicain du 4 avril 2008, le site de Bure a reçu en mars et avril la visite de deux représentants d’instances nucléaires américaines, en charge entre autre du dossier de l’enfouissement des déchets nucléaires à Yucca Mountain (Nevada).
Au-delà des intérêts industriels et économiques renforcés par le contrat signé en mai 2003 entre COGEMA (filiale d’AREVA) et les opérateurs du site de Yucca Mountain, il est à noter que les calendriers français et américains se rejoignent à présent : objectif enfouissement en 2020.

Voici quelques précisions complémentaires :

  • Mis à l’étude en 1998 le site de Yucca Mountain qui devrait accueillir à - 400m, 77 000 tonnes de déchets nucléaires, a rencontré des difficultés majeures.
    Il devait ouvrir en 2012 mais en 2005, certaines études géologiques ont dû être refaites. Des failles auraient été ignorées ou mal recensées, des rapports d’experts falsifiés...
  • Ce site est et reste l’enjeu de très sérieuses oppositions de la part des populations locales, de la population indienne riveraine (tribu des Shoshones). L’Etat du Nevada s’oppose au Congrès américain qui avait donné en 2002 son feu vert pour la construction de ce site.
    Les détracteurs du projet dénoncent le risque de contamination des sources d’eau (nappe phréatique située à 300 m sous le dépôt programmé), la proximité d’une faille sismique et le danger lié au transport des déchets à travers des dizaines d’Etats, a fortiori dans un contexte de menace terroriste. Ils déplorent le manque de prise en compte de l’expertise indépendante.
  • Le secrétariat à l’Energie américain a admis en 2006 que le budget initial était insuffisant.

Une situation qui ressemble fort à celle de BURE : incertitudes scientifiques récurrentes - absence de contre-expertise - absence de débat démocratique - coût incalculable pour notre collectivité mais aussi et surtout pour nos descendants.

Une véritable impasse qui à elle seule devrait remettre en cause tout le programme électro-nucléaire. Un nucléaire français qui se refait "une santé" et une "propreté" de façade à grand renfort d’arguments climatiques fallacieux, allant jusqu’à tenter de se promouvoir au rang des énergies renouvelables au niveau des instances européennes.

50 000 électeurs meusiens et haut-marnais attendent toujours un référendum local sur la question du BURE.
Les collectifs dénoncent dès maintenant la confiscation d’un VRAI DEBAT ouvert sur les risques de l’enfouissement au profit de la nouvelle supercherie qui s’annonce : "la réversibilité, condition et durée".